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L’AMI grandit
Élika commence à développer un véritable sens journalistique. Bien sûr, ses préoccupations font partie intégrante de ce qu’elle vit. Elle a consacré plusieurs numéros aux personnes les plus près d’elle. Puis à celles qui suscitent son admiration, comme Atchoum et Maxime Desrosiers. Elle a plusieurs fois écrit sur ce qui la passionne : les opérettes de la SALR et ce depuis qu’elle a 3 ans, ainsi que la danse et le karaté. Puis, ce fut son expérience théâtrale, dans le rôle de Léa-Rose de La Maison coupée en deux, présentée l’été dernier à Saint-Fulgence.
Cette fois, elle aborde d’une autre façon la conception de son journal L’AMI. Elle fait des entrevues. Pour réaliser son reportage sur les grands-parents, elle a fait des entrevues en tête à tête et plusieurs entrevues au téléphone.
Pour son résumé en page 2, elle tenait à l’écrire seule, directement sur le document Pages. Je n’ai été requise, à la toute fin, que pour vérifier l’orthographe. Pour sa page 4, elle a opté pour la formule questions-réponses. Là encore, personne ne devait écouter les enregistrements.
Quand au mini-reportage sur l’Halloween, Élika a énuméré ce qu’elle voulait en dire. Ajoutant : « Avec tout ce que je t’ai dit tu devrais pouvoir faire un résumé correct. »
Je me suis sentie simple journaliste face à son rédacteur en chef.
Que du plaisir… et du travail!
Bref historique de L'AMI
Le journal
L'AMI a été créé en février 2015. Le but était de faire vivre à une
petite fille de 7 ans une aventure spéciale, c'est-à-dire, devenir
journaliste et même rédactrice en chef. Je m'attendais à ce qu'elle y
prenne plaisir, car elle aime les livres et inventer des histoires. Elle
pose beaucoup de questions. Des qualités très utiles en journalisme. Je
m'attendais à un enthousiasme certain, mais qui se limiterait, avec le
temps, à quelques numéros.
En
11 mois, Élika a réalisé 9 numéros de son journal L'AMI (ce nom
qu'elle a elle-même trouvé). En 2016, le nombre se limitera sans doute à
5 numéros. Ce n'est pas faute d'intérêt de la jeune rédactrice.
C'est surtout son éditrice et monteuse de page qui n'a pas su répondre à
la demande.
Dans
son cahier de notes, Élika, aujourd'hui 9 ans, a déjà plusieurs thèmes
au programme. Elle insiste aussi pour augmenter le nombre de pages. J'ai
l'impression que L'AMI a un avenir.
J'en
profite pour remercier tous ses lecteurs. Ses abonnés fidèles depuis le
début à la copie papier et ses lecteurs « Numéricains » qui
téléchargent son journal et partagent leurs commentaires. C'est une des
grandes motivations d'Élika.
J'ajouterai,
que ce journal demeure le travail de sa jeune rédactrice. Comme dans
tout média, le pupitreur corrige les erreurs, mais il y a peu ou pas
d'interventions pour influencer le contenu.
L'AMI fera-t-il des petits?
La semaine dernière Élika est arrivée, très fière d'elle, avec un récit, fort bien tourné. Je n'ai pas pu me taire.
- C'est une belle histoire ma chérie. Bien construite. Touchante. C'est comme dans un livre.
- On pourrait en faire un, réplique-t-elle les yeux brillants.
- Un livre?.... Oui. C'est possible. Un livre avec des illustrations.
- Sur la page couverture?
- À l'intérieur aussi. Mais il te faudrait trouver une personne qui dessine bien.
Quelques jours plus tard elle me revient:
- Mamieke, c'est le plus beau jour de ma vie. Je crois que j'ai trouvé mon illustratrice. Tu sais, pour mon livre.
- Ah!!!
- J'ai une amie qui dessine. Mais avant il faudra que je vois si ses dessins sont bons pour mon livre.
- Évidemment. Sinon, tu chercheras encore.
- Mais si c'est bon, qui va l'éditer?
- .... Ça c'est une grande question.
- Est-ce que moi je peux ?
- Publier ton livre?
- Non, créer un éditeur?
- Créer une maison d'édition.
- Je pourrais?
- Tu peux tout.
- Il me faut quoi?
- Un nom d'éditeur pour commencer.
- Panda.
- Les éditions Panda?
- C'est beau hein?
- Oui, mais peut-être que cela existe déjà. Alors il faudra trouver un autre nom.
- Attends, je vais faire une recherche, dit-elle en inscrivant ce nom sur Google.
- Oupsss!
- Ça existe fait-elle dépitée. Attends, je fais une autre recherche.
Elle tape trois mots. Résultat négatif. Toute souriante elle me
recommande la plus grande discrétion pour ne pas se faire voler son
idée.
Je pressens que cette enfant me prépare des lendemains très occupés.